Je sors le carnet du carton et je retrouve ce texte que j’avais écrit d'une traite à dix-sept ans. Je me souviens très bien de mon ressenti à l’époque. Oh quel texte magnifique, je sens qu’il parlerait bien à des femmes victimes de violences sexuelles. C’est incroyable que j’aie pu écrire un texte si fort sans avoir jamais vécu une chose pareille. Comment j’ai fait ? J’ai pensé ça jusqu’à aujourd’hui. Aujourd’hui je sais que ce texte dit mon vécu. « Ô vous les femmes » a dormi seize ans. Seize ans de déni et d’amnésie traumatique. Je me lève dans mon corps. De l’anesthésie au réveil, je vous souhaite un bon voyage à bord de ce récit intime et poétique.